La Nouvelle-Calédonie, appelée ainsi depuis la colonisation, est appelée aussi familièrement « le caillou » ou « Kanaky ». C’est un pays d’outre-mer rattaché à la France, d’environ 19 100 km² situé dans l’océan Pacifique à 1500 km à l’est de l’Australie et à 2000 km au nord de la Nouvelle-Zélande.
Le nom de Calédonie dérive d’un terme latin dont la région correspond approximativement à l’Écosse. Le nom de Kanaky est le terme favorisé par les indépendentistes. Il vient de Kanaka qui signifie en Polynésien “homme” et qui est utilisé par les Polynésiens pour ce nommer eux-même. Les Kanaks désignent en français les peuples indigènes de l’île. Ce terme est resté longtemps à conotation négative. Ce n’est qu’a partir des années 1960, lorsque les Kanaks se sont organisés politiquement et qu’ils ont réclamé l’indépendance, que par défis, ils ont redonné ses marques de noblesse à ce nom et qu’ils le portent en étendard.
Collectivité d’Outre-mer | |
Chef-lieu | Nouméa |
Population totale | 217 500 hab. (2002) |
Superficie | 19 058 km² |
Fuseau horaire | UTC +11 |
Domaine internet | .nc |
Indicatif téléphonique | 687 |
Monnaie | L’unité monétaire en Nouvelle-Calédonie est le franc pacifique 1 € = 119,331742 CFP – 100 CFP = 0,84 euros. |
POPULATION RÉGIONALE
219 000
Taux de croissance : 2.3%
Accroissement naturel : 1.8%
Solde migratoire : 0.5%
Population 0-19 ans : 39.6%
Population 60 ans et + : 7.5%
Population étrangère : 1.6%
Fécondité : 2.5
Mortalité infantile : 6.5%
Espérance de vie à la naissance : 73.6 ans
La population calédonienne est répartie comme suit :
- Province Sud : 134.546 habitants
- Province Nord : 41.413 habitants
- Province des Iles : 20.877 habitants
(Source : Institut Territorial de la Statistique et des Etudes Economiques)
Composition ethnique :
- Mélanésiens : 44,1%
- Européens : 34,1 %
- Wallisiens et Futuniens : 9%
- Tahitiens : 2,6%
- Indonésiens : 2,5%
- Autres : 7,5%
(Source : Institut Territorial de la Statistique et des Etudes Economiques)
L’État français encourage l’immigration de métropole par des avantages fiscaux.
Située dans le Pacifique occidental, la Nouvelle-Calédonie fait partie de l’ensemble mélanésien. L’archipel comprend la Grande-Terre, deux fois grande comme la Corse (400 km de long sur 50 km de large), les quatre îles Loyauté (Ouvéa, Lifou, Tiga et Maré), l’archipel des îles Belep, l’île des Pins et quelques îlots lointains.
La Nouvelle-Calédonie présente une grande variété de paysages. L’île principale (Grande Terre), est traversée du Nord au Sud par une chaîne de massifs montagneux dont les sommets atteignent souvent plus de 1.000 mètres et culminent parfois à plus de 1.600 mètres (Mont Panié, Mé Mayoa, Mont Humboldt, massif du Kouakoué). Cette chaîne centrale coupe l’île en deux régions distinctes : la côte Est, avec des vallées profondes et luxuriantes, la côte Ouest, plus découpée, avec des plaines propres à la culture et à l’élevage surplombées par des massifs riches en minerais.
La Grande Terre se prolonge par de petites îles isolées comme l’île des Pins, au Sud ou l’archipel des Belep dans le lagon nord. Au nord s’étendent les atolls coralliens de Huon et Surprise (récifs d’entrecasteaux).
Les îles Loyauté (1 981 km²), d’origine corallienne, ont un relief plat.
CLIMAT
La Nouvelle-Calédonie a un climat tempéré “tropical océanique”, dans lequel s’oppose deux saisons :
- la saison chaude (mi-novembre – mi-avril)
également saison cyclonique, avec des températures allant de 25 à 27°C - la saison fraîche (mi-mai – mi-septembre)
plus sèche et avec des températures qui diminue de 20°C à 23°C le jour
Principales provenances des touristes en 2004
- Japon 28,9%
- France 26,9%
- Australie 16,1%
- Nouvelle-Zélande 6,4%
La cuisine calédonienne est originale et variée. Elle est fortement influencée par les cuisines asiatiques et océaniennes.
Les poissons et crabes de palétuviers sont souvent consommés.
Côté viande, on trouve surtout de la viande de cerf, du cochon sauvage ou bœuf.
Le riz, blanc, est un accompagnement essentiel, présent quasiment à tous les repas et qui remplace souvent le pain.
Le soyo présent sur toute bonne table de Calédonien , assaisonne pratiquement tout, les viandes, poissons, légumes et même le riz.
La Nouvelle-Calédonie se distingue notamment par une biodiversité d’une étonnante richesse et originalité. Sa faune et sa flore ayant évolué en état d’isolement, la Nouvelle-Calédonie dispose d’un patrimoine unique et d’un pourcentage élevé d’espèces endémiques.
- Plantes : 5 familles, 107 genres et 2425 espèces endémiques,
- Reptiles (geckos et scinques) : 12 genres, 61 espèces endémiques
- Oiseaux : 1 famille, 3 genres, 23 espèces endémiques (liste des oiseaux calédoniens) dont le cagou, emblème du Territoire.
- Crustacés d’eau douce : 14 espèces endémiques
- Poissons d’eau douce : 11 espèces endémiques
- Mammifères : 6 espèces endémiques de chauve-souris.
- Insectes : environ 4000 espèces endémiques répertoriées sur un total estimé de 8 à 20 000.
- Invertébrés : environ 4500 espèces inventoriées sur un total estimé supérieur à 15 000, avec un taux d’endémicité de 90 % à 100 %.
- Faune et flore récifales et marines. Le bilan des connaissances sur la biodiversité marine en Nouvelle-Calédonie fait état d’environ 15 000 espèces (ORSTOM), (dont 5% endémiques), avec bon nombre de « fossiles vivants et formes archaïques ». Mais de nombreux secteurs demeurent encore inexplorés, ce qui laisse à penser que la biodiversité est bien plus élevée encore.
Quatre principaux écosystèmes existent en Nouvelle-Calédonie, la mangrove, la savane, le maquis et la forêt.
Le milieu marin doit sa richesse à la présence d’un récif-barrière corallien ceinturant la Nouvelle-Calédonie, et dont l’éloignement par rapport à la côte peut atteindre 65 km : il délimite un lagon dont la profondeur ne dépasse guère 40 m. Des réserves marines ont été créées afin de sauvegarder cette biodiversité.
D’un point de vue énergétique, la Nouvelle Calédonie possède 6 parcs éoliens : Ile de Lifou qui produit 540 KW par an, Kafeate 1 (6 050 KW), Mont Négandi (4 500 KW), Prony 1 (2 200 KW), Prony 2 (4 620), Ile les Pins (180 KW).
75000 voitures en circulation soit un peu plus d’une voiture pour 3 habitants. C’est un ratio de pays riche. 7000 véhicules neufs sont enregistrés chaque année.
Le réseau routier
Longtemps les routes non été que des pistes. Il a fallu attendre l’arrivée des américains durant la seconde guerre mondiale pour que la route goudronnée soit étendue jusqu’à Moindou. Aujourd’hui le réseau goudronné s’est largement étendu et les transversales sont élargies. La dernière route à horaire passe au col de Petchecara entre Canala et Thio. Un dernier bac existe encore sur la côte Est pour traverser la Ouaième entre Pouébo et Hienghène.
Le réseau aérien
La desserte aérienne de la Nouvelle-Calédonie est assurée par 4 compagnies : Air Calédonie International (Aircalin), Quantas, Air New Zeland et Air Vanuatu.
L’île dispose d’un aéroport international (Nouméa La Tontoura), et de deux aérodromes (Magenta Nouméa et l’aérodrome de l’île des Pins).
Population active : 80.6
- Agriculture : 7.2%
- Industrie : 23.4%
- Services : 69.4%
Taux de chômage déc. 2003 : 17.3% (France : 9.7%)
- Taux féminin : 23.1%
- Taux des moins de 25 ans : 34%
- Taux des longue durée : 8%
Structure du PIB
- Agriculture : 2%
- Industrie : 25.4%
- Services : 72.6%
PIB territorial (2003) : 3 414 millions d’euros
Taux de croissance : 2%
Par habitant : 16.45 milliers d’euros
Exportations en millions de dollars : 662
Importations en millions de dollars : 1 388
Ressources naturelles
nickel, chrome, fer, cobalt, manganèse, argent, or, plomb, cuivre
Bien que la Nouvelle Calédonie reste très dépendante des flux financiers de la métropole qui représente environ 30% de son PIB (dont 80% affectés aux secteurs de la santé et de l’éducation, ainsi qu’au paiement des salaires des agents), son PIB la place trente huitième mondiale (sur 207 pays).
AGRICULTURE
L’agriculture occupe une place importante dans la société calédonienne en permettant notamment de limiter l’exode rural et les importations. La pêche hauturière et l’aquaculture de crevettes ont représenté, en 2004, 3% des exportations calédoniennes (4,6% en 2002). Sur les 2 875 tonnes de produits de la mer exportés en 2004, les crevettes ont représenté 52,5% du total (1 509 tonnes) et le thon 38,5% du total (1 106 tonnes). Le secteur est également tourné vers la culture du café, la polyculture vivrière et l’élevage de bovins.
INDUSTRIE
la Nouvelle Calédonie possède environ 25% des ressources mondiales connues de nickel. Les activités minières et métallurgiques sont fluctuantes (entre 5 et 25% du PIB suivant les années) mais constituent l’essentiel des exportations (plus de 90% des exportations). La multiplication des débouchés de l’acier inoxydable, de plus en plus utilisé dans la construction, l’industrie ou les biens de consommation a suscité d’importants investissements des principales sociétés présentes sur le territoire (la société française Eramet SLN, et les sociétés canadiennes INCO avec le projet Goro Nickel en cours d’exécution dans la Province Sud et Falconbridge qui, sous réserve du respect de certains engagements financiers, prépare le projet Koniambo situé dans la Province Nord). 52% du minerai extrait en Nouvelle-Calédonie est exporté en l’état vers le Japon et l’Australie. 48% est traité localement par l’usine de la SLN située à Doniambo.
L’agroalimentaire est elle aussi un secteur fort de l’industrie néo-calédonienne.
SERVICES
Le secteur public est une composante majeure du PIB dont 1/4 correspond aux salaires des administrations.
Le tourisme (notamment pour le lagon) est un autre pilier de l’économie. La durée moyenne de séjour est de 6 jours pour les touristes japonais et de 31 jours pour les touristes en provenance de France métropolitaine. Le taux d’occupation hôtelière est de 59,5% en 2004 (57,1% en 2002).
COMMERCE EXTÉRIEUR
La forte dépendance vers l’extérieur pour les approvisionnements – notamment d’énergie- se traduit par un taux de couverture des importations de 69,6% en février 2005 (59,7% en 2004 et 45% en 2003). Le solde commercial du territoire est nettement déficitaire avec la métropole et avec l’Australie. Il est excédentaire avec le Japon.
Principaux fournisseurs de la Nouvelle-Calédonie en 2004
France métropolitaine | 41% |
Singapour | 11.1% |
Australie | 9.1% |
Nouvelle-Zélande | 5% |
Allemagne | 3.8% |
Chine | 3.6% |
Japon | 3.1% |
Etats-Unis | 3.1% |
Italie | 2.8% |
Espagne | 1.8% |
Source : www.douane.gouv.nc
Principaux clients de la Nouvelle-Calédonie en 2004
Japon | 23.3% |
France métropolitaine | 16.5% |
Taïwan | 13.8% |
Corée du Sud | 12.7% |
Espagne | 6.5% |
Australie | 6.4% |
Chine | 4.9% |
Ukraine | 4.1% |
Etats-Unis | 2.8% |
Belgique | 2% |
Source : www.douane.gouv.nc