PRESENTATION

Christophe Colomb découvre la Martinique le 15 juin 1502, au cours de son quatrième voyage vers les « indes ».

En 1635, les colons français débarquent et exterminent les Indiens, ils fondent la première ville (Saint-Pierre) et introduisent la culture de la canne à sucre. Au gré des guerres et des traités, la Martinique passe alors plusieurs fois de l’administration française à l’administration britannique pour revenir à la France en 1816. Le 27 avril 1848, Victor Schoelcher appose sa signature au bas du décret mettant officiellement fin à l’esclavage. Avant même que la nouvelle n’arrive les esclaves se sont révoltés et ont obtenus l’abolition de fait le 23 mai.

Le 8 mai 1902, une terrible éruption de la montagne Pelée tue tous les habitants de Saint-Pierre (sauf un prisonnier sauvé par l’épaisseur des murs de son cachot) et de ses environs (30 000 morts), malgré les avertissements de certains scientifiques. Le 30 août suivant, alors qu’un géologue s’était déplacé de Paris et avait prévenu du danger de nouvelle éruption, une nuée ardente tua encore 1300 personnes au Morne Rouge.

Le 19 mars 1946, la Martinique devient un département d’outre-mer, en 1974 elle devient une région. La Martinique est en même temps une région administrative et un département français d’outre-mer (DOM) dont la préfecture est Fort-de-France. Elle constitue avec la Guadeloupe, située à environ 150 km plus au nord, et la Guyane située au nord de l’Amérique du Sud, les départements français d’Amérique (DFA). En 2003, une nouvelle organisation a été envisagée, dans laquelle l’institution régionale et l’institution départementale fusionneraient en une institution unique. Cette proposition a été rejetée par référendum.

Département de la Martinique  
Préfecture Fort de France
Sous préfectures Le Marin
Saint-Pierre
La Trinité
Population
totale
densité
381 427 hab. (1999)
338 hab./km²
Superficie 1 128 km²
Arrondissements 4
Cantons 45
Communes 34
Fuseau horaire TU -4
Domaine internet .mq
Indicatif téléphonique 596

POPULATION RÉGIONALE

390 500
Taux de croissance : 0.65%
Accroissement naturel : 0.81%
Solde migratoire : -0.15%
Population 0-19 ans : 30.3%
Population 60 ans et + : 16.6%
Population étrangère : 0.9%
Population urbaine : 92%
Fécondité : 2
Mortalité infantile : 7.4%
Espérance de vie à la naissance : 77.9 ans

GEOGRAPHIE

Située en plein cœur de l’Archipel des Caraïbes, la Martinique fait partie du groupe des Petites Antilles ou “îles au vent”. D’une superficie totale de 1 128 km², la Martinique s’étire dans l’axe nord-ouest – sud-est sur environ 60 km. Le point culminant est la montagne Pelée (1 397 m). Ses côtes sont baignées à l’Est par l’Océan Atlantique et à l’Ouest par la Mer des Caraïbes.
Elle se trouve à environ 7 000 km de la Métropole et à 440 km du continent américain. Ses plus proches voisines sont au Nord, la Dominique distante de 25 km et Sainte-Lucie au Sud, distante de 37 km.

On sépare généralement la Martinique en deux zones distinctes. D’une part une zone située au Nord d’un axe Fort-de-France – Le Robert, zone humide à la végétation luxuriante et au relief important. La montagne Pelée, les Pitons du Carbet occupent le centre de cette zone, recouverte d’une forêt de type amazonien. Au sud, on trouve une zone aux reliefs moins importants, à la végétation moins abondante, au climat plus sec et qui comporte la majorité des installations touristiques de l’île.

CLIMAT

Le climat, de type tropical, chaud et humide.
On distingue deux saisons :

  • le Carême, chaud et sec, s’étend de décembre à mai, avec une période de grande sécheresse en février/avril.
    L’ensoleillement est alors maximal.
  • l’hivernage, plus humide, dure de juin à novembre et se caractérise par un risque cyclonique important.

Les régions montagneuses du nord connaissent un climat plus frais et plus pluvieux que celui de la côte. Il pluie en moyenne 10 mètres d’eau par an sur la montagne Pelée.

TOURISME

Le Sud reste la région la plus visitée par les vacanciers (plus de 60 % des touristes de séjour). Il concentre 60 % des hôtels homologués et 66 % des chambres. La seule plage des Salines reçoit 2,5 millions de visiteurs chaque année.

La Martinique regorge de bonnes tables, sa cuisine, variée et riche en couleurs, est un mélange d’influences provenant d’Afrique, d’Inde, de France et des Caraïbes.
Les poissons, crustacées et mollusques sont souvent utilisés, ainsi que quelques viandes comme le cabri, le mouton, le porc et la volaille. Le tout est rehaussé par de nombreuses épices, comme le piment, la muscade, la cannelle ou encore le bois d’Inde.
Les légumes aux saveurs uniques pour les métropolitains sont nombreux, parmi lesquelles la cristophine, l’igname, le ti-nain, le manioc…
Comme plat typique, il faut goûter les accras de morue, le féroce (purée d’avocat mêlée à de la morue), le pâté en pot (soupe à base de légumes, abats de mouton de vin blanc et de câpres), le colombo de porc, de poulet, le boudin créole, le crabe farci….
Le Rhum servi en apéritif est l’alcool numéro un, celui de la Martinique étant le meilleur des Antilles paraît-il, en particulier son « rhum vieux » vieilli en fûts de chêne. Depuis 1996, il possède une appellation d’origine contrôlée.

ENVIRONNEMENT

La Martinique dispose d’un patrimoine naturel très riche qui fait partie d’une politique active de protection. La qualité de l’eau de mer constitue également un atout. Le volcan de la Montagne Pelée est partie intégrante du Parc Naturel Régional de Martinique qui s’étend sur 62 725 ha. L’île compte également deux réserves naturelles : la presqu’ île de la Caravelle (517 ha) et les îlets de Sainte-Anne. Deux projets sont en cours d’inscription : il s’agit des sites du Massif de la Montagne Pelée et de la Baie du Trésor et du cap Salomon. Le conservatoire du littoral a acquis près de 1 200 ha sur les sites littoraux les plus remarquables dont Grand Marabout (113 ha), Anse-Couleuvre (509 ha), Pointe Rouge (55 ha), presqu’île La Caravelle (257 ha), Morne Larcher (64 ha) et Cap Salomon (37 ha).

Après le démarrage du tri sélectif, la Martinique se tourne vers l’énergie éolienne avec la création d’un parc éolien Marne Carrière composé de 4 aérogénérateurs installés en décembre 2004. La production annuelle est de 116 576 KW . Bénéficiant d’une technologie récente, ces éoliennes sont prévues pour résister à des vents soutenus de 200 km/h.

TRANSPORT

Le réseau routier

Les martiniquais aiment la voiture et l’île compte un nombre incroyable d’immatriculations proportionnellement à la population. Certains axes sont régulièrement embouteillés comme les abords de Fort de France, particulièrement mal desservie par le réseau routier. Les routes principales et secondaires sont en très bon état, les petites routes sont elles parfois très abîmées sous l’action des pluies tropicales.

Le réseau maritime

Fort de France est un des principaux ports de croisière de la Caraïbe. Les plus gros navires peuvent y faire escale. Un nouveau ponton d’accostage a été récemment construit et donne accès au centre ville directement depuis le bateau. C’est également le 15e port français en trafic global de marchandises. Il dispose d’un terminal à conteneur très moderne. Côte plaisance, c’est le port du Marin qui est la plus grosse base d’accueil de navires de plaisance. On y trouve les représentations des plus gros loueurs de charters de la Caraïbe. La deuxième marina de l’île est celle de la Pointe du Bout (commune des Trois-Ilets). Elle comprend toutes les facilités d’avitaillement.

Des vedettes maritimes assurent la navette entre Fort de France et les Trois-Ilets ou même les anses d’Arlet. Un service de bateaux rapides dessert Sainte-Lucie au sud, la Dominique et la Guadeloupe vers le nord.

Le réseau aérien

La Martinique est desservie par 3 compagnies régulières en direction de Paris (927 000 passagers en 2002) : Air France, Corsair et Air Caraïbes.
La desserte régionale est principalement assurée par la compagnie Air Caraïbes vers La Guadeloupe, St Martin, St Barthélemy, Ste Lucie et la Guyane.

ECONOMIE

Installation militaires ou stratégiques

RÉGIMENT MIXTE ANTILLES-GUYANEECONOMIE

Population active : 173 900

  • Agriculture : 5.6%
  • Industrie : 12.2%
  • Services : 82.3%

Taux de chômage déc. 2003 : 21.9% (France : 9.7%)

  • Taux féminin : 25.4%
  • Taux des moins de 25 ans : 46.%
  • Taux des longue durée : 11.2%

Structure du PIB

  • Agriculture : 3.9%
  • Industrie : 13.5%
  • Services : 82.6%

PIB territorial (2003) : 5 496 millions d’euros
Taux de croissance : 2.3%
Par habitant : 14.28%

Exportations en millions de dollars : 341
Importations en millions de dollars : 1 884

AGRICULTURE

L’agriculture est basée sur la culture du sucre de canne et les bananes. La production du sucre a baissé car la plus grande partie de la production est aujourd’hui destinée à la fabrication du rhum. Les exportations de bananes sont en augmentation ; elles sont destinées principalement à la France. La viande, les légumes et le grain doivent être importés, ce qui entraîne un déficit commercial chronique, d’où la nécessité d’une aide financière importante assurée chaque année par la France.
L’agriculture représente environ 6% du PIB.

INDUSTRIE

Le secteur industriel représente 11% du PIB, il repose sur l’industrie légère.

SERVICES

Le tourisme est le pilier de l’économie, il génère plus de 11 000 emplois.

PRESSE RÉGIONALE