La Polynésie française est un ensemble d’archipels dépendant de la France, situé dans l’Océan Pacifique, environ 6 000 km à l’est de l’Australie.
La Polynésie française, collectivité d’outre-mer, est en outre depuis 2004 le premier pays d’outre-mer. En tant que collectivité d’outre-mer française, la défense et le maintien de l’ordre sont gérés par les forces françaises (Armée de terre, Marine, Armée de l’Air) et la gendarmerie.
Territoire français d’outre-mer depuis 1957, la Polynésie, capitale Papeete, est un archipel dont la surface est quasiment celle de l’Europe. Les polynésiens disent le Fenua (fénoua) c’est-à-dire le Pays. Explorées au 18ème siècle par des navigateurs anglais (J. Cook, S. Wallis), espagnols (Bonnachia), et français (Bougainville, La Pérouse, etc. ), ces îles du Pacifique, devenues françaises en 1843, furent organisées par la France en 1885 sous le nom d’Etablissements français de l’Océanie. Ceux-ci devinrent en 1957 la Polynésie française avec un statut de territoire d’outre-mer confirmé par référendum en 1958. L’autonomie interne lui fut accordée en 1977. Papeete, la capitale du Territoire, fut sévèrement bombardée par la marine allemande le 22 septembre 1914.
Gaston Flosse est actuellement le président de la Polynésie.
Pays d’outre mer (POM) | |
Capitale | Papeete |
Population totale densité |
235 200 hab. (2002) 58 hab/km² |
Superficie | 118 îles et atolls couvrant 4 000 km² |
Fuseau horaire | UTC -10 |
Domaine internet | .pf |
Indicatif téléphonique | 689 |
Monnaie | France CFP |
POPULATION RÉGIONALE
240 000 habitants
Taux de croissance : 1.77
Accroissement naturel : 1.93
Solde migratoire : -0.15
Population 0-19 ans : 42.6
Population 60 ans et + : 6.2%
Population urbaine : 57%
Fécondité : 2.6
Mortalité infantile : 7%
Espérance de vie à la naissance : 72.4 ans
La croissance démographique reste une donnée fondamentale de l’économie de la Polynésie française et des réflexions sur le développement de ce territoire. Selon les résultats du recensement effectué en 2002, la population de la Polynésie française a triplé en un peu plus de quarante ans, passant de 80 000 en 1960 à 245 405 habitants en 2002. Le taux de croissance de la population s’établit à 1,5 % par an en moyenne contre 2,6 % dans les années 1980, un ralentissement qui s’explique à la fois par la baisse des naissances et par les progrès enregistrés en matière de maîtrise de la fécondité des couples. Malgré une amorce de vieillissement, cette population reste très jeune : un peu plus de la moitié (52 %) a moins de 25 ans.
Ce territoire comprend plusieurs groupes d’îles, la plus importante et plus peuplée étant Tahiti. Les autres iles sont : les îles de la Société (Tahiti, Moorea, Bora-Bora, Raiatea, etc) ; les Tuamotu à l’est de Tahiti, archipel de 84 îles et atols ; les Gambier, françaises depuis 1881, au sud des Tuamotu à 1.600 km de Tahiti ; les Marquises au nord-est de Tahiti à 1.500 km ; les îles Australes, au sud de Tahiti entre 700 et 1500 km ; l’îlot de Clipperton, au large du Mexique. La Polynésie française est située dans une région où règne une intense activité sismique.
CLIMAT
Située dans la zone intertropicale, la Polynésie est soumise à la circulation des alizés du sud-est et du nord-est qui convergent dans la zone équatoriale. Cependant, son climat, de type tropical maritime, est tempéré par l’influence de la mer; les amplitudes annuelles sont très réduites (1 à 5°C).
Les précipitations, partout abondantes, sont amplifiées, dans les îles hautes, par des phénomènes d’ascendance orographique; en effet, sur ces îles, le contraste est surprenant entre le versant «au vent», exposé aux pluies, et le versant «sous le vent», abrité. L’exemple le plus fameux est celui du mont Waialeale à Kauai (Hawaii), qui reçoit du côté du vent une moyenne de 11,50 m d’eau par an, alors que le côté abrité ne reçoit que 300 mm. À ces précipitations s’ajoutent les pluies catastrophiques apportées par les cyclones tropicaux qui dévastent les îles du sud de la Polynésie (Tonga, Samoa, Tuamotu, etc.).
En dehors de ces zones fortement arrosées, la Polynésie possède des régions sèches : zones d’abri «sous le vent», atolls trop plats qui n’arrêtent pas les pluies, ou encore territoires de la dorsale sèche (îles Phœnix, Sporades équatoriales, Gilbert du Sud), qui a son axe par 3 à 4° de latitude sud. Ces diverses conditions climatiques déterminent une végétation extrêmement variée : cactées des zones sèches, cocotiers des barrières coralliennes, fougères arborescentes des versants «au vent», etc.
Le tourisme s’affirme comme l’instrument prioritaire du développement économique de la Polynésie française. Les effectifs de ce secteur s’établissent à environ 7 500 personnes (8,6 % de la population active) auxquelles il convient d’ajouter 11 400 artisans d’art traditionnel.
Stimulés par les dispositifs de défiscalisation, les projets hôteliers et la mise en place de paquebots de croisière basés à Tahiti sont autant d’investissements sur lesquels se fondent beaucoup d’espoirs. Le seuil à atteindre prochainement a été fixé par les autorités à 3500 chambres. Le secteur de la petite hôtellerie s’est fortement développé ; il offre une capacité de 1200 chambres sur une trentaine d’îles.
La cuisine polynésienne utilise abondamment les produits de la mer.
En entrée, on sert fréquemment du poisson cru. Fraîchement pêché dans le lagon, il est coupé en fines tranches, mariné rapidement dans du jus de citron avant d’être servi cru avec des oignons émincés et du lait de coco. Un régal (les indigènes en mangent même au petit déjeuner).
Plus classique , les poissons grillés sur la braise ou cuits enveloppés dans des feuilles.
Tous les fruits de mer sont excellents.
Les recettes à base de porc ou de poulet sont très appréciées.
Les légumes qui accompagnent les plats ont un goût insolite pour les palais européens. Le fruit de l’arbre à pain remplace souvent le pain, on trouve également du manioc, au goût fade, du taro, une racine similaire servie bouillie ou rôtie ….
En dessert, des fruits tropicaux, ou le poé, genre de pudding réalisé à base de fruits (papaye, mangue, banane…).
Les atolls polynésiens sont un milieu très sensible, de nombreuses actions de conservation contre les pollutions, les dégradations et la surexploitation des ressources ont été mises en place. Les aires marines protégées couvrent 12.3 km² dont 11.8 km² de lagons. Plusieurs espèces sont protégées par des réglementations locales comme le triton, les casques, le burgau, la moule géante, la raie manta, le corail noir, les tortues marines….bien que dans les faits les contrôles sont quasiment impossible , et que le braconnage demeure une pratique encore trop répandue.
En l’absence de toute ressource en combustibles fossiles, la Polynésie française présente un bilan énergétique classique de territoire dépendant de l’extérieur pour son approvisionnement. Le bilan en énergie primaire est marqué par la prépondérance des hydrocarbures importés, mais révèle d’une certaine diversité depuis l’introduction de l’hydroélectricité et de l’énergie solaire.
Bien que les routes les plus importantes soient goudronnées et bien entretenues, beaucoup de routes secondaires n’ont pas ces avantages. Le trafic routier est dense, et véhicules et piétons doivent lutter pour passer dans les rues étroites. Les trottoirs sont délimités et la loi impose que tout véhicule motorisé doit laisser passer les piétons, mais ceci n’est pas toujours respecté. Les touristes doivent donc faire attention lorsqu’ils se déplacent en voiture, en particulier la nuit.
Le réseau routier
- total : 792 km
- goudronnées : 264 km
- non goudronnées : 528 km (2000)
Le réseau maritime
- les ports : Mataura, Papeete, Rikitea, Uturoa