PRESENTATION

La Guyane française est en même temps une région administrative et un département français d’outre-mer (DOM) dont la préfecture est Cayenne. Elle constitue avec la Guadeloupe et la Martinique les départements français d’Amérique (DFA). La Guyane a obtenu le statut de département d’outre-mer le 19 mars 1946.

D’une superficie de 86 504 km², elle est le plus grand département français. Elle est en outre le seul territoire français et de l’Union européenne du continent sud-américain. La plus grande partie du territoire est couverte par la forêt équatoriale.

La Guyane est surtout connue pour accueillir, dans la ville de Kourou, la base de lancement des fusées Ariane (lanceur civil européen de satellites).

Au XIXe siècle et au début du XXe, elle était surtout connue comme lieu de déportation des bagnards condamnés aux travaux forcés. Le bagne a été aboli, et il subsiste des bâtiments aux Iles du Salut, à Saint-Laurent du Maroni, etc.

Le terme « Guyane » est d’origine indigène, il voudrait dire « sans nom », « ce qu’on ne peut nommer ». La Guyane serait donc la terre « qu’on n’ose nommer », « la terre sacrée », « la maison de l’être suprême ». A cette divinité se rattacherait la légende de l’Eldorado (le doré) qui n’est pas née d’une folle convoitise européenne, mais des superstitions indigènes. Paradoxalement, le terme de Guyane serait donc une appellation digne de cet Éden, longtemps mystérieux, paradis terrestre rêvé par les uns, enfer vert subi par les autres.

Département de la Guyane  
Préfecture Cayenne
Sous préfecture Saint Laurent de Maroni
Population totale
densité
157 213 hab
2 hab./km²
Superficie 82 504 km²
Arrondissements 2
Cantons 19
Communes 22
Fuseau horaire TU -3
Domaine internet .gf
Indicatif téléphonique 594

Nombre total d’entreprises : 7 602
Taux de chômage : 19.2%
Nombre d’entreprises créées en 2002 : 669

Les principaux employeurs

EDF-Guyane, CNES, Cegelec, Primistères-Reynoird (hypermarchés), Somarig (transports internationaux), BNP Guyane, Air France, Sodexo (sociétés exploitations hotelières), Compagnie Française de pêche, Nofrayane (maçonnerie générale), Sodex’net (nettoyage)

POPULATION RÉGIONALE

178 000
Taux de croissance : 3.46%
Accroissement naturel :2.68%
Solde migratoire : 0.78%
Population 0-19 ans : 44.7%
Population 60ans et + : 5.8%
Population étrangère : 29.7%
Population urbaine : 82.9%
Fécondité : 3.9
Mortalité infantile : 14.2%
Espérance de vie à la naissance : 74.7 ans

La répartition de la population sur le sol guyanais est très inégale. Environ 60 % de créoles et un peu plus de 10 % de français d’origine européenne. Sur un territoire de 83 534 km², soit la surface du Portugal, la densité moyenne n’est que de 2 habitants au km² (contre 248 habitants au km² en Guadeloupe, 339 en Martinique et 108 en Métropole).
Une grande partie du territoire n’est pas habitée, l’essentiel de la population étant concentré sur le littoral et le long des grands fleuves frontaliers. Plus de la moitié de la population vit sur l’Ile de Cayenne, regroupant les communes de Cayenne, Rémire-Montjoly et Matoury.

GEOGRAPHIE

Située entre le Brésil et le Surinam, la Guyane française s’intègre dans le plateau des Guyanes qui s’étend de l’Orénoque à l’Amazone (du sud du Venezuela au nord-est du Brésil). Ses frontières sont délimitées, à l’ouest par le fleuve Maroni, à l’est par l’Oyapock, et au sud par les monts Tumuc-Humac. La bande littorale, qui rassemble l’essentiel de la population et des grandes villes (Cayenne, Kourou, Saint-Laurent-du-Maroni), s’étend sur 300 km de côtes atlantiques.

CLIMAT

La Guyane bénéficie d’un climat de type équatorial, avec des températures presque constantes tout au long de l’année, les minimums avoisinent 22°C et les maximums sont proches de 36°C. Le trait essentiel est évidemment l’humidité relative, dont le taux descend rarement en dessous de 80 %. Pour autant, ce climat est loin d’être aussi éprouvant qu’on le dit souvent. La plaine côtière bénéficie des alizés. Dans l’intérieur, l’omniprésence de la forêt équatoriale, qui ne laisse passer qu’une faible partie des rayons solaires, entretient une certaine fraîcheur (sensible surtout la nuit). Les pluies (de 2500 à 4000 mm/an) diminuent d’intensité vers l’ouest et surtout vers l’intérieur.
On distingue quatre saisons :

  • la petite saison des pluies de décembre à février ;
  • le petit été de mars ;
  • la grande saison des pluies d’avril à juillet ;
  • la grande saison sèche d’août à décembre.

Les cyclones, si redoutés dans les Caraïbes, sont inconnus en Guyane.

TOURISME

En dépit de fortes potentialités, l’activité touristique reste faible.

Hôtellerie homologuée par catégorie au 1er janvier

  Guyanne – 2001
Nombre d’hôtels homologués
Non homologués et 0 étoile 10
1 à 2 étoiles 5
3 étoiles 13
Total 28
Nombre de chambres
Non homologués et 0 étoile 191
1 à 2 étoiles 107
3 étoiles 930
Total 1 228

Source : Source : Enquête de fréquentation hôtelière 2001 – Insee

La cuisine guyanaise

Elle est à l’image du pays : cosmopolite et pimentée.
D’abord le piment de cayenne, tout petit, tout rouge mais très fort, il entre dans la composition de sauces relevés comme le Tabasco.
Le ptit punch guyanais se boit sec et surtout sans glace !
En entrée on trouve souvent les accras et les boudins guyanais.
Les crevettes sont consommés en brochettes, beignet ou en blaff (court-bouillon relevé à base de céleri, d’oignons, de clous de girofle, de piment…)
Les poissons sont nombreux : le mérou, l’acoupa, le coumarou, le machoiran, le requin, le piranha (piraye), ils sont servis en blaff ou grillés.
Le gibier cuisiné en fricassée (spécialité locale)

Un plat d’exception : Le bouillon d’aouara
Ce symbole de la gastronomie guyanaise n’a en fait de bouillon que le nom. La base de la préparation est une pâte, fabriquée à partir d’un fruit produit par une espèce de palmier : l’aouara. Soigneusement pelés, les fruits sont ensuite cuits de longues heures dans une marmite jusqu’à donner une pâte épaisse dans laquelle mijoteront poulet, crevettes, crabes et de multiples légumes. La préparation complète du bouillon nécessite en fait plusieurs jours. Ce met n’est servi que pour les fêtes de Pâques ou de Pentecôte. La légende veut que si d’aventure vous deviez goûter le bouillon d’aouara durant votre séjour en Guyane, vous serez amené à revenir un jour ou l’autre.

ENVIRONNEMENT

Les presque 90 000 km² de ce département grand comme le Portugal sont couverts à plus de 90 % par la forêt équatoriale : c’est, avec 7,5 millions d’hectares, la plus grande forêt de l’Union européenne. Elle est parcourue par un réseau hydrographique très dense. La Guyane c’est aussi les mangroves, les lagunes, et des fonds marins d’une extraordinaire richesse et particulièrement propice à la pêche (la crevette est l’une des principales ressources d’exportation pour la Guyane). Cet environnement recèle d’un nombre étonnant d’espèces végétales (plus de 5 500, dont environ un millier d’essences d’arbres, parfois très rares) et animales (700 espèces d’oiseaux, 177 espèces de mammifères, 430 espèces de poissons et 109 espèces d’amphibiens, dont certaines en voie de disparition comme les tortues luths).
La création d’un vaste parc de la forêt tropicale est envisagée sur 2 millions d’hectares dans le sud de la Guyane.

En terme d’énergie, la Guyane n’est pas équipé en centrale nucléaire mais par des centrales au fuel.

TRANSPORT

Le réseau routier

La Guyane compte 1 300 km de routes dont 397 de routes nationales, essentiellement situées sur la bande littorale. Deux routes nationales la RN1 et la RN2, relient les communes situées entre Saint-Laurent-du-Maroni et Régina.
En l’absence de routes ou de voies ferrées, les fleuves (pour l’essentiel le Maroni à l’ouest et l’Oyapock à l’est) sont l’unique biais pour pénétrer l’intérieur du pays. Les communes de l’intérieur sont de fait particulièrement isolées. Hormis l’avion, la pirogue est le plus souvent le seul moyen de transport disponible. Pour répondre à ce besoin, un programme de désenclavement des communes situées le long du Maroni (Apatou, Grand Santi, Papaichton…) a été voté, et la mise en service d’une liaison routière Maroni/Apatou sera effective en 2007.

Le réseau ferroviaire

Il n’existe pas de réseau ferroviaire en Guyane.

Le réseau aérien

Les vols domestiques sont assurés par Air Guyane. L’aéroport international est Cayenne-Rochambeau. Pour les vols intérieurs, la Guyane possède également trois autres aéroports, Saül, Maripasoula et St Georges. Les aéroports de Maripasoula et Saül ne sont autrement accessibles que par voie fluviale.

Le réseau fluvial

La pirogue est le seul moyen avec l’avion de s’enfoncer à l’intérieur des terres jusqu’à Maripasoula, Saül ou Camopi. Une pirogue à moteur peut transporter entre huit et douze personnes. Il faut compter quatre jours pour une remontée du Maroni jusqu’à Maripasoula, huit jours sur la Mana en direction de Saül.

POLITIQUE

ECONOMIE

Installation militaires ou stratégiques

Régiment mixte Antilles Guyane

La Guyane abrite par ailleurs l’importante base spatiale de Kourou, créée dans les années soixante.

ECONOMIE

Population active : 62 600

  • Agriculture : 2.4%
  • Industrie : 13.9%
  • Services : 83.7%

Taux de chômage déc. 2003 : 22.6% (France : 9.7%)

  • Taux féminin : 26.6%
  • Taux des moins de 25 ans : 47%
  • Taux des longue durée : 7.9%

Structure du PIB

  • Agriculture : 5.1%
  • Industrie : 22.4%
  • Services : 72.5%

PIB territorial (2003) : 1 729 millions d’euros
Taux de croissance : 2.5%
Par habitant : 10.55%

Exportations en millions de dollars : 111
Importations en millions de dollars : 634

Ressources naturelles

Bauxite, bois, or, cinnabar, kaolin, poisson, crevettes, rhum

AGRICULTURE

L’agriculture ne permet pas l’autosuffisance alimentaire. Les exploitations sont pour la majorité situées sur la bande côtière. Les principales activités sont la production de fruits et légumes, la culture du riz, l’élevage bovin (zébus) et la pêche.
Un projet sucrier agro-industriel est à l’étude. Il permettrait de générer 1 5000 emplois.

INDUSTRIE

L’activité spatiale

Elle repose quasi essentiellement sur l’activité du Centre spatial guyanais (CSG) de Kourou qui génère 1/3 des emplois directs et indirects. Grâce au développement cette activité, la population de la commune de Kourou est passée en 20 ans de 450 habitants à 20.000.
La base de Kourou, qui en raison de sa position géographique favorable est plus performante que les sites de Cap Kennedy et de Baïkonour, a permis à la France et à l’Europe d’être autonome en matière spatiale.

Le BTP

Le BTP est un autre secteur essentiel de l’économie guyanaise. Elle se concentre autour de la construction de logements en progression constante en raison de la pression démographique, et de la réalisation d’infrastructures publiques (routes).

SERVICES

L’activité touristique reste faible.

PRESSE RÉGIONALE